Novembre, le premier...

Relire Roland Barthes et son " Journal de deuil "... simplement.

Ceci ne prendra tout au plus qu'une soirée...de la Toussaint au " Jour des morts " le lendemain.

Pendant près de deux ans...une pensée écrite chaque jour qui renait, empreinte de beauté et de simplicité, pour parler à sa mère, lui dire son manque immense et sa douleur toujours renouvelée...de l'avoir perdue à jamais.

Quant à moi, si je pense aujourd'hui à la mienne, c'est avant toute chose sa solitude de " disparue " qui m'étreint... solitude absolue de ceux qui sont  passés  et qu'on laisse, après quelques minutes fugaces penché sur un glacis,  jour ou nuit,  neige ou soleil,  liesse ou détresse, ... seuls !.. si longtemps dans le noir, tout près du mur dans le petit carré, si loin de la maison qui respire et qui vit...

Tout jeune  je me disais " Comme les morts sont seuls ! "... sentant aussi peut-être la propre solitude de ma vie d'alors.

Francis PONT

1er novembre 2012